Dans les travaux scientifiques ainsi que dans les arrangements politiques, la résilience est devenue un qualificatif incontournable pour décrire la capacité de résistance des libanais aux différentes crises qui ont impacté le Liban. Peu d’études se sont attachées à activer la dimension territoriale de ces crises, en particulier la crise sanitaire. Pourtant c’est bien dans les déploiements territoriaux multiscalaires que se jouent les dynamiques socio-économiques et que s’impose la mise en place d’un système de gestion des risques efficace et durable.

Le projet DITES se saisit de la question de la résilience dans une approche systémique pour saisir tous les échelons de la gouvernance, de l’Etat aux citoyens. Il a pour objectif de réévaluer et de proposer des modalités de coopération entre les échelons territoriaux pour définir des modes de gouvernance qui permettraient d’anticiper et de s’adapter aux différentes crises. La gouvernance est ici appréhendée par les rôles et les responsabilités des acteurs à différentes échelles d’action, étatiques ou non-étatiques, aux niveaux nationaux et locaux et participant à assurer le bon déroulement, la continuité et la pérennité des activités.

Pour ce faire, DITES initie une identification inédite des mobilités qui s’effectuent entre les territoires, qui ont perduré ou émergé pendant la pandémie. DITES défrichera aussi les politiques publiques dans la mise en place d’associations et de réseaux entre les territoires. DITES ambitionne ainsi de saisir les partenariats complexes de la gouvernance étatique avec celle des pratiques ordinaires, entre normes publiques et leur accommodation avec les autres acteurs (municipalités et société civile) pour davantage d’efficience et de légitimité au quotidien.

C’est bien le rôle des aménageurs, géographes, architectes et urbanistes d’alerter sur les enjeux de la prise en compte des fonctionnements des territoires pour mieux comprendre les faits en période de crises. Ces professionnels sont les plus à même de proposer des modes de gouvernance inclusifs afin que les recommandations préconisées par les élus soient au plus proches du terrain et conduisent à une plus grande adhésion des populations aux mesures mises en œuvre. Un document-guide sera élaboré pour proposer un plan d’action pour des villes et des territoires résilients.

(https://anr.fr/Projet-ANR-21-LIBA-0001)

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Participants

Responsables

Stéphanie Dadour (ENSA Paris Malaquais)
Nadine Cattan (Géographie-cités)