Gouvernance foncière de l’agriculture de proximité

Ce Programme de recherches mobilise 5 disciplines en sciences sociales (économie, sociologie, géographie, urbanisme et science politique) et 7 laboratoires d’Ile-de-France  : INRA-Sadapt, CNRS-Irisso, LABURBA-Univ. Marne-la-Vallée, CNRS-AUSSER, CNRS-LAVUE, CNRS-LADYSS, CNRS-CESSP.

Ses interrogations sont : Quelles contributions au développement régional et à l’innovation ? Quelles sont les trajectoires foncières des exploitations agricoles et les stratégies d’adaptation des exploitations à proximité de la ville et, plus largement, quelles sont les logiques de localisation et de diversification des activités agricoles de proximité autour des pôles urbains franciliens ? Quelle est la place de l’agriculture de proximité dans les territoires d’interface entre foncier bâti et espaces agricoles ? Et en particulier les dynamiques foncières observables dans les jardins potagers ? De quelle manière l’agriculture de proximité est-elle prise en compte dans les projets d’aménagement ?

Deux types de terrains font l’objet d’enquêtes. Les zones de mobilité agricole correspondent aux communes qui seront identifiées à partir de l’analyse des trajectoires spatiales des exploitations. Quatre zones ateliers seront approfondies en liens avec les partenaires territoriaux (Plaine de France-Grand Roissy, PNR Gâtinais, Centre Essonne, Plateau de Saclay)

Un premier volet de recherche concerne les trajectoires foncières des exploitations agricoles et les stratégies de mutation des activités et d’adaptation des exploitations à proximité de la ville. Un second volet traite ainsi des formes de diversification des activités agricoles en lien avec les usages et la règlementation du bâti rural. Les questions relatives à l’insertion de l’agriculture dans des territoires d’interface entre foncier bâti et espaces agricoles sont traitées dans le cadre d’un troisième volet. Un quatrième volet est consacré aux dynamiques foncières observables dans les jardins potagers. Enfin, un dernier volet traite de la place de l’agriculture de proximité dans les scènes de concertation locale.

Quatre actions de valorisation, impliquant tout particulièrement les partenaires territoriaux, sont programmées pour les deux dernières années du projet. Un atlas des mobilités agricoles capitalisera sur les recherches du volet 1 et sera complété par un guide des pratiques règlementaires issue des recherches du volet 2. Un projet d’observatoire des projets agricoles locaux sera également proposé, ainsi qu’un atelier prospectif autour des scénarios d’évolution des territoires étudiés.

Action « CAP IDF : Gouvernance foncière de l’agriculture de proximité »

Partenaires scientifiques : INRA, CNRS, Univ Marne la Vallée, Ecole nat. Sup. d’Architecture Paris-Belleville, Univ Paris Ouest Nanterre, Univ Paris 8, AgroParisTech
Partenaires socio-économiques : Terre de liens, SAFER IdF, PNR du Gâtinais, Réserve de Biosphère de Fontainebleau, EPA Plaine de France, Comm. d’agglo. Roissy Porte de France

Le projet « Cap IDF » a pour objectif de comprendre les logiques de localisation et de diversification des activités agricoles à proximité ou au sein des pôles urbains franciliens. Dans cette perspective, il procède à une analyse de la gouvernance foncière de ces activités agricoles, en confrontant les stratégies des exploitants, les comportements des propriétaires, les relations des résidents à l’agriculture et les décisions publiques locales en matière d’aménagement. La recherche s’adresse en priorité à des acteurs de la gestion foncière au niveau local (établissements publics fonciers, collectivités locales, associations,…). Elle vise à situer le potentiel de leur territoire pour la mise en place de projets de développement agricole (installations, diversification, circuits courts). Elle répond à une problématique régionale spécifique de l’Ile-de-France où il existe une importante demande urbaine pour la diversification des activités agricoles dans une région marquée par une dynamique industrielle de spécialisation du secteur agricole, ce qui suppose de développer des outils d’intervention publique et collective pour accompagner la transition.