Publication à paraître :

Catherine Bruant, Chantal Callais, Guy Lambert (dir.), Les architectes et la fonction publique. XIXe-XXIe siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2022

 

Présentation

Ce séminaire vise à examiner conjointement la diversité des services publics d’architecture, tant en termes de missions, de statuts des architectes, que du point de vue des pratiques et des productions matérielles (écrits, bâtiments…). Il propose une mise en perspective à la fois thématique et diachronique en rassemblant à la fois des chercheurs et des doctorants, mais aussi des professionnels, des représentants de services et des organisations corporatistes et professionnelles.

Il a donné lieu à trois rencontres scientifiques, organisée chaque fois par des appel à propositions.

Session 1 – Les pratiques publiques de l’architecture (24 octobre 2012, à l’ENSA de Versailles)

Les services publics d’architecture sont loin d’avoir été étudiés de manière systématique. Jusque dans les dernières décennies, la figure de l’architecte officiant à l’intérieur des structures publiques de l’État en France, à toutes ses échelles, a occupé une place marginale dans l’histoire de l’architecture et de la ville. Au-delà d’exemples emblématiques bien connus (Bâtiments civils, Monuments historiques et Édifices
diocésains), d’études biographiques ou d’approches par programmes, la diversité des statuts (services nationaux, départementaux ou municipaux…) et des missions de ces services (maîtrise d’œuvre, entretien, restauration, conseil, assistance à la maîtrise d’ouvrage) encourage aujourd’hui à proposer une véritable confrontation qui peut être menée bien au-delà du XIXe siècle, le mieux étudié jusqu’ici. Aujourd’hui encore ces architectes sont mal repérés dans leurs missions, leur statut et leurs droits. La session d’ouverture de ce séminaire est destinée à faire le point sur les sources et les méthodes permettant de cerner les activités des architectes au sein de la fonction publique et à analyser les enjeux de ces modes d’exercice.

Session 2 – Les missions des architectes dans le cadre public (28-29 mars 2013 à l’ENSA de Paris-Belleville)

Au sein des structures publiques ou parapubliques, on repère, confiées à des architectes, des missions d’assistance à la maîtrise d’ouvrage, de contrôle et de conseil, enfin de maîtrise d’œuvre. Les premières, dans des contextes très variés, peuvent revêtir un caractère pré-opérationnel comme les études de faisabilité, le montage d’opération, le pilotage et le suivi de projets, parfois très proche de la maîtrise d’œuvre. Depuis la mise en place du Conseil national des bâtiments civils, des conseils départementaux et de la Commission des monuments historiques, les missions de conseil et de contrôle se sont considérablement développées au cours du XXe siècle, à tous les échelons et bien au-delà des CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) créés en 1977. Ces charges de service public sont pratiquées à travers différents statuts, souvent dans le cadre libéral, sauf pour les ABF.

Les missions de maîtrise d’œuvre couvrent un champ très large : travaux de restauration des monuments historiques , d’entretien d’un patrimoine immobilier et parfois constructions neuves. Au XIXe et jusqu’au milieu du XXe siècle, s’il était habituel que les communes ou les départements confient la construction de leurs bâtiments à un architecte attitré, les tentatives de certains départements pendant le XIXe siècle de « fonctionnariser » leur architecte n’auront pas de suite. La valeur d’intérêt général accordée au patrimoine, la spécialisation nécessaire des compétences, mais aussi la volonté de maîtrise à l’échelle de l’État, sont sans doute les critères qui ont mené à la mise en place de corps d’architectes dans ce domaine, permettant toujours l’exercice libéral parallèle. Ces corps d’architectes sont aujourd’hui assez bien connus pour le XIXe siècle. Leurs évolutions récentes, qui ont trait aux interactions public/privé (ABF) et à la mise en concurrence (ACMH),
seront étudiées lors de la troisième session de ce séminaire. Cette session ne prétend pas balayer le champ des missions confiées aux architectes dans des cadres publics, mais témoigner de l’évolution des pratiques depuis le XIXe siècle.

Session 3 :  « L’oeuvre et le statut« (21 et 22 novembre 2013, Ensa de Bordeaux)

Au sein des structures publiques ou parapubliques, on repère, confiées à des architectes, des missions d’assistance à la maîtrise d’ouvrage, de contrôle et de conseil, enfin de maîtrise d’œuvre. Les premières, dans des contextes très variés, peuvent revêtir un caractère pré-opérationnel comme les études de faisabilité, le montage d’opération, le pilotage et le suivi de projets, parfois très proche de la maîtrise d’œuvre. Depuis la mise en place du Conseil national des bâtiments civils, des conseils départementaux et de la Commission des monuments historiques, les missions de conseil et de contrôle se sont considérablement développées au cours du XXe siècle, à tous les échelons et bien au-delà des CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) créés en 1977. Ces charges de service public sont pratiquées à travers différents statuts, souvent dans le cadre libéral, sauf pour les ABF.

Les missions de maîtrise d’œuvre couvrent un champ très large : travaux de restauration des monuments historiques , d’entretien d’un patrimoine immobilier et parfois constructions neuves. Au XIXe et jusqu’au milieu du XXe siècle, s’il était habituel que les communes ou les départements confient la construction de leurs bâtiments à un architecte attitré, les tentatives de certains départements pendant le XIXe siècle de « fonctionnariser » leur architecte n’auront pas de suite. La valeur d’intérêt général accordée au patrimoine, la spécialisation nécessaire des compétences, mais aussi la volonté de maîtrise à l’échelle de l’État, sont sans doute les critères qui ont mené à la mise en place de corps d’architectes dans ce domaine, permettant toujours l’exercice libéral parallèle. Ces corps d’architectes sont aujourd’hui assez bien connus pour le XIXe siècle. Leurs évolutions récentes, qui ont trait aux interactions public/privé (ABF) et à la mise en concurrence (ACMH),
seront étudiées lors de la troisième session de ce séminaire. Cette session ne prétend pas balayer le champ des missions confiées aux architectes dans des cadres publics, mais témoigner de l’évolution des pratiques depuis le XIXe siècle.

Comité scientifique

Jean-Yves Andrieux, historien de l’architecture et de la ville, professeur à l’Université de Paris-Sorbonne (Paris IV), Centre André Chastel (UMR CNRS 8150)
Florence Bourillon, historienne, professeur d’histoire contemporaine, Université Paris Est Créteil Val-de-Marne, Centre de recherche d’histoire européenne comparée
Robert Carvais, historien du droit, directeur de recherche au CNRS, Institut d’histoire du droit (IHD), Centre d’étude d’histoire juridique, Université de Panthéon-Assas, chargé de cours à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles
Olivier Chadoin, sociologue, maître-assistant, École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, chercheur, LET (Lavue, UMR CNRS 7218), réseau Ramau
Viviane Claude, architecte, historienne de l’urbanisme, professeur à l’Institut d’urbanisme de Paris Est Créteil Val-de-Marne, Lab’URBA
Thérèse Évette, docteur en sociologie et licenciée en sciences économiques, fondatrice du LET, chercheuse associée (Lavue, UMR CNRS 7218)
André Guillerme, historien, HTTP (EA 3716), professeur en histoire des techniques, Conservatoire national des arts et métiers
Éric Lengereau, architecte-urbaniste, chargé de mission pour l’élaboration du « Vocabulaire de l’architecture contemporaine », Délégation générale à la Langue française et aux Langues de France, Ministère de la Culture et de la Communication
François Loyer, historien de l’art et de l’architecture, directeur de recherche CNRS honoraire
Dave Lüthi, historien de l’architecture, professeur assistant, Université de Lausanne
Philippe Panerai, architecte et urbaniste, directeur de la selarl Panerai & associés, architecture, urbanisme et ville durable
Élisabeth Rojat-Lefebvre, architecte et urbaniste, directrice du CAUE 78.

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Participants

Responsables

Guy Lambert (ENSA Paris Belleville)
Chantal Callais (Ensap de Bordeaux, GEVR / ADES-UMR CNRS 5185 - Bordeaux 3)
Catherine Bruant (Ensa de Versailles, Léav)