Partenaires de l’UGE : 3 laboratoires de recherche (UMR AUSser/IPRAUS, LVMT, ECP),  2 écoles (EUP et ENSAPB) et le Labex « Futurs urbains »

Financement : Paris-Est-Sup, dans le cadre de l’appel à projets « Amorçage » dont l’objectif est d’initier des projets innovants et de stimuler de nouvelles coopérations au sein du site Paris-Est.

Disciplines concernées : Le monde social et sa diversité / Cultures et production culturelle / Mobilité humaine, environnement et espace

Calendier : 18 mois (engagement au 1er octobre 2023)

Cadrage

Les « crises » que nous traversons et la restriction des mobilités liée à la pandémie nous ont rappelé que les vacances ne se résument pas au tourisme international et à son industrie. Les flux touristiques internationaux ont longtemps masqué l’importance des pratiques touristiques domestiques ainsi que les mobilités vacancières et de loisirs réalisées dans les espaces métropolitains de résidence – sur des territoires et lieux des loisirs (bases de loisirs, parcs et forêts, plages urbaines, colonies et centres de vacances etc.) – oubliant ainsi combien le départ en vacances reste un marqueur social et un facteur crucial d’inégalité.
Les vacances, bien que très présentes dans notre imaginaire social, sont paradoxalement un champ d’étude assez peu abordé, mais qui connaît un regain d’intérêt face à l’enjeu écologique de maitriser les mobilités carbonées, à la nécessité de l’accès aux vacances et aux loisirs pour le plus grand nombre et la mutation, voire la disparition, de certains types de lieux de vacances et de loisirs suite à la crise sévère touchant le tourisme social depuis les années 1980. Cette disparition annoncée de l’utopie concrète d’un « droit aux vacances » inquiètent de nombreux acteurs : des pouvoirs publics aux travailleurs sociaux, des collectivités territoriales aux architectes du patrimoine etc. Ces inquiétudes se traduisent à l’échelle nationale par la publication de travaux parlementaires et académiques (sur les colonies de vacances, les villages de vacances, les centres aérés, les îles de loisirs et les plages urbaines etc.) prouvant à la fois un intérêt croissant pour ces lieux et ces patrimoines parfois en danger, et la perception d’un enjeu majeur autour de leur histoire, de leur évolution et de leur devenir.
Une exploration de ces lieux et des politiques du temps libre nourrira nos réflexions sur l’offre « vacancière » dans l’espace francilien, perçue comme une région paradoxale.

Objectif

L’objectif de ce programme de recherche exploratoire est d’associer chercheur.e.s en histoire, sociologie, géographie, architecture et science politique, n’ayant pas encore eu l’occasion de travailler ensemble, afin de poser les premières briques d’une connaissance d’un territoire métropolitain francilien à travers le prisme peu exploré des vacances pour tous et, ce faisant, d’incuber un réseau de recherche sur cette thématique.  Il se veut aussi un espace de dialogue entre recherche académique et acteurs institutionnels et économiques. Il comportera enfin une visée prospective afin d’apporter outils et enseignements pour mieux accompagner les mutations architecturales, sociales et économiques de ces lieux. Ce programme de recherche est structuré en trois volets : un volet d’inventaire et de recensement de ces lieux (Atlas), un volet d’analyses et d’enquêtes de terrain sur des sites-test et un volet pédagogique (ateliers et séminaires de recherche à l’ENSAPB et l’EU) menés en parallèle avec des temps communs d’analyse de terrain et d’échange).

Un projet novateur

Ce programme de recherche est novateur à deux niveaux :
– il explore des objets de recherche (vacances, tourisme social, loisirs) qui sont restés sous-étudiés dans le champ de la recherche (et longtemps considéré comme peu légitimes) ; il vient combler un déficit de connaissances dans ce domaine, en croisant les approches disciplinaires.
– D’autre part, le caractère novateur tient dans l’entrée choisie qui consiste à étudier non pas les lieux traditionnels et emblématiques des vacances (le littoral, la montagne) mais l’aire métropolitaine parisienne au-delà de son centre « touristifié ». Le regard est ainsi porté sur des populations qui partent peu, et pas loin de chez eux et sur des lieux qui pourraient accueillir à l’avenir de futurs visiteur.e.s.

Lignes d’action et valorisation

Nos travaux prendront plusieurs formes, dans des temporalités échelonnées, et auront vocation à faire circuler les résultats auprès d’un public de chercheur.e.s et praticien.ne.s de Paris-Est, sur les différents sites, mais aussi au-delà, dans le dialogue avec des acteurs du champ d’étude du projet (acteurs institutionnels, associatifs et marchands). Trois chantiers sont notamment prévus :

  • Une série de podcasts audios : déposés sur le site du groupe transversal du Labex Futurs urbains, elle réunira les entretiens menés avec des « grands témoins » du secteur des loisirs et du tourisme social en Ile-de-France.
  • Journées d’étude internationale : deux rencontres sont prévues, associant scientifiques et acteurs non académiques seront organisées en fin de projet (2024), afin de présenter un état des recherches, d’élargir nos réseaux et objets d’étude, et de communiquer nos premiers résultats à différents publics. Ces journées d’étude auront pour objectif de poser les jalons de la suite du projet, en l’ouvrant notamment à de nouveaux partenaires académiques mais aussi opérationnels.
  • Atlas des vacances en Ile-de-France et Exposition (décembre 2024) : ces productions associeront des travaux de plusieurs disciplines mobilisées dans ce projet, et en se basant sur l’expérience de collègues dans l’équipe qui ont déjà dirigé ce format d’ouvrage et de valorisation.
  • Enseignements : dans les cours de projet – à l’EUP et à l’ENSAPB – seront également proposés, avec des temps de restitution croisée entre groupe d’étudiant.e.s de l’EUP et de l’ENSAPB (rentrée universitaire 2023).

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Mots-clés

base de loisirs Ile-de-France tourisme vacances

Participants

Responsables

Valérie Foucher-Dufoix (ENSA Paris Belleville)
Gwendal Simon (MCF en Aménagement et Urbanisme, Laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT), EUP (école d’urbanisme de Paris), Université Gustave Eiffel)

Chercheurs AUSser

Virginie Picon-Lefebvre (ENSA Paris Belleville)
Catherine Blain (ENSA Paris Belleville)
Lionel Engrand (ENSA Paris Belleville)

Chercheurs externes

Nacima Baron, PU (LVMT, EUP, Université Gustave Eiffel)
Antoine Marsac, MCF (ACP, EUP, Université Gustave Eiffel)