Cette recherche-action a pour objectif de mieux « comprendre pour agir » selon le précepte de l’ethnologue Germaine Tillion. Les formes et les formats commerciaux changent, les transitions environnementales et numériques défient, formel et informel ont à nous apprendre. Aussi, comme le dit Richard Sennet : « La question n’est pas tant de savoir comment échapper à l’informel, mais comment casser le processus de formalisation ».

Atlas comparé des rez-de-ville : enquêtes, analyses, représentations, projets.

La notion de rez-de-ville comprend non seulement le rez-de-chaussée des constructions mais aussi les espaces ouverts, publics ou privés qui les bordent et les prolongent. Elle interroge la rigidité actuelle des aménagements urbains. Ce travail, soutenu par un programme du campus I-Site Future, vise à analyser et partager des situations de rez-de-ville sur plusieurs continents en associant un réseau d’écoles partenaires. Le regard embrasse tout à la fois les situations formelles et « informelles », périurbaines ou centrales, de logements, de commerces ou d’activités et l’analyse s’étend des configurations spatiales au processus économiques et sociaux.

Interroger la « fabrique de la ville »

Le rez-de-ville est un angle critique pour relire la production contemporaine, certaines opérations peu évolutives ou encore interroger le phénomène de la vacance. Il s’intéresse également à l’enjeu de sa représentation – via une recherche par l’image et le dessin. Les mutations technologiques en cours, qui ne sont pas sans renouveler brutalement la façon d’utiliser et de comprendre cette strate, sont également prises en compte. L’objectif est à terme de faire muter les regards et les méthodes de représentations et de projets pour que le « droit au rez-de-ville » engage une autre façon de projeter à plusieurs échelles et en partant du sol et de ses usages.

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Participants

Leader

David Mangin (École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est)