Chaire « Métropoles et architecture des grands évènements » (MAGE)

Objectifs

Créée en lien avec le Labex Futurs urbains (Groupe transversal « Ville, tourisme, transport et territoire »), la Chaire MAGE a comme objectif d’associer enseignants-chercheurs, acteurs publics, parapublics et privés, professionnels de l’architecture et de l’urbanisme, autour des enjeux actuels liés aux grands évènements internationaux : jeux olympiques, expositions universelles, foires saisonnières, sessions parlementaires européennes, grands évènements sportifs ou culturels, grands projets touristiques, etc.

Un premier regard est porté sur l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024. A partir de thématiques de recherche émergentes dans les grandes métropoles mondiales et liées à l’organisation d’évènements exceptionnels, la chaire MAGE vise à mettre en place une dynamique de coopération scientifique et industrielle en France et à l’international. Elle vise à interroger les processus liés aux projets de grande envergure à l’aune du changement climatique. Elle a comme objectif de soutenir la R&D en architecture en lien avec les innovations technologiques du secteur de l’aménagement du territoire et en accord avec les évolutions des métiers de l’architecture : création de plateformes numériques interactives, création de logiciels de conception de scénarios 2D et 3D, etc.

Un chantier de recherches mutiples

Le premier chantier de recherches interroge les réseaux de mobilité touristique et leur interaction avec les trames vertes et bleues – parcs et jardins, allées arborées, cours et surfaces d’eaux, etc. -, à l’échelle de la métropole parisienne. Ces trames vertes et bleues sont lues comme des potentiels contenants des infrastructures dédiées à la mobilité sur les territoires des JO 2024.

L’hypothèse est que la planification francilienne de ces trois dernières décennies est issue de pratiques d’aménagement qui ont tenu compte de l’interaction entre les écosystèmes et les systèmes de mobilité et ont permis une anticipation soutenable des flux de mobilité touristiques sur le territoire des JO 2024. L’ambition du projet ORME-MAGE (cf. thème 1 de l’UMR) est de préparer le terrain pour des futures recherches collectives sur le territoire de la métropole parisienne impacté par les JO 2024. L’objectif est lié à la création d’une cartographie expérimentale 2D, interactive et multi-échelle, localisée sur le territoire impacté par les JO 2024 et basée, d’une part, sur les systèmes d’information géographique, et, de l’autre, sur les méthodes de conception des cartes dans le domaine de l’architecture urbaine. La grille d’indicateurs qui permet de définir la base cartographique mettra en avant l’interaction entre les écosystèmes naturels et les systèmes innovants de mobilité touristique dans la métropole parisienne. Aussi, plus largement, et en lien avec la préparation d’autres soumissions à des appels à projets (cf. ERA-Net Urban Accessibility and Connectivity Sino-European Call for Proposals, 2022), l’ambition est de définir des solutions nouvelles ayant une influence à grande échelle sur le développement des méthodes d’analyse de l’architecture, des villes et des territoires via la transition numérique.

Enjeux et innovations

Les enjeux sont liés à la création d’une cartographie expérimentale qui puisse être un outil d’aide à la décision pour les collectivités locales, en lien avec le monde scientifique. Cette cartographie expérimentale permettra de visualiser à la fois des données quantitatives liées aux flux de mobilité touristique et leur interaction qualitative avec les écosystèmes naturels que ces flux traversent.

Le caractère novateur de la chaire est lié au champ des humanités numériques et au croisement entre méthodes de recherche hypothético-déductives et approches technologiques qui laissent plus de place à l’approche inductive. De manière plus précise, la démarche de recherche et de recherche-action engagée vise à réaliser des études et à développer de nouveaux modèles, associés aux interactions entre l’architecture, l’urbanisme, le digital (statistique, Smart City, etc.), les sciences humaines et sociales, les données environnementales ou encore géographiques. La finalité est ainsi de dépasser les méthodes dédiées habituellement à des domaines particuliers, tels que l’architecture, afin de proposer des modèles et des plateformes à l’interface, permettant de mieux comprendre et quantifier l’impact d’un domaine spécifique, comportant ses données et ses contraintes propres, sur un autre. Les résultats des opérations de recherche réalisées seront, d’une part, destinés au monde scientifique et, d’autre part, aux collectivités (métropole, département, etc.).