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Le projet “Spolia botanique”, proposé par CometLab en partenariat avec le Domaine de Chaumont-sur-Loire, l’Ensa de Paris-Belleville et l’UMR AUSser (Cristiana Mazzoni), est porté par Mete Kutlu, doctorant à l’IPRAUS et enseignant à l’Ensa de Paris-Belleville.

Il a été retenu dans le cadre de l’appel à projets « Services numériques innovants 2022 », organisé par le ministère de la Culture. Cet appel à projets concernait l’expérimentation de nouvelles solutions numériques dans le secteur de la culture, et ambitionnait d’identifier les acteurs de l’innovation capable de réaliser une « preuve de concept » en partenariat avec un acteur culturel. Le 21 avril 2022, le comité de sélection a sélectionné les 16 lauréats parmi les 81 candidatures reçues > accédez à l’annonce des résultats de la consultation.

Le projet entre dans le cadre des travaux de la Chaire « Métropoles et architecture des grands évènements » (MAGE).

 

Une application mobile de réalité augmentée

Spolia botanique vise le développement d’une application mobile de réalité augmentée qui permet aux étudiants en architecture de concevoir, de façon immersive et collaborative, les villes du futur en harmonie avec la nature.

Spolia signifie en architecture le réemploi de matériaux ou de fragments des bâtiments déjà existants comme matériaux de construction dans une nouvelle architecture. Ce projet propose une interprétation botanique et virtuelle de la notion de spolia comme outil de projet pour repenser la ville contemporaine. À travers une application mobile, il explore le potentiel que les nouvelles technologies émergentes comme la réalité augmentée ont pour fabriquer des liens inédits entre la nature et la ville.

Le projet vise à innover les formes d’enseignement et de conception en architecture qui répondent à la transition numérique et à la crise environnementale. Il cherche à prévoir et étudier l’évolution du métier d’architecte, de ses outils et méthodes.  Il prépare ainsi les futurs architectes à cette nouvelle « réalité augmentée », à la conception d’espace hybrides, virtuels et physiques à la fois.

Le projet prévoit le développement d’une série d’expériences en ligne et mobiles afin d’initier une collaboration mondiale pour concevoir des promenades augmentées et des paysages urbains fluorescents dessinés par les vibrations aromatiques d’une renaissance chlorophyllée. Il invite ainsi le grand public à fabriquer une toile virtuelle composée de rêveries botaniques qui juxtaposent les rues et les places de nos villes.

Dépassant les réflexes anthropocentriques, le projet souhaite contribuer à l’élaboration de nouvelles méthodes de conception qui intègrent toutes formes d’intelligence dans une seule écologie planétaire, rassemblant les vies organiques et silicones, ainsi que les intelligences humaines, animales, végétales et artificielles.

L’équipe interdisciplinaire du projet a l’ambition d’esquisser les fondements d’une alliance entre les mondes botaniques et virtuelles. Elle imagine un tournant botanique dans l’évolution des outils de l’architecte qui semble destiner à concevoir des milieux hybrides et augmentées à l’ère de l’intelligence artificielle.

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Participants

Leader

Mete Kutlu (ED Ville, Transports et Territoires (ED 528, Université Paris-Est Sup))

AUSser member

Cristiana Mazzoni (ENSA Paris Belleville)